Quand un traité devient le bouc émissaire des maux politiques nationaux, mieux vaut tenter de le comprendre. Tel est le sel de ce récit, taraudé par cette question : où va donc la Hongrie, ce cœur baroque de la Mittel Europa, baignée par le majestueux Danube et la musique de Liszt, mais hantée par le dépeçage de son territoire à la suite du traité de Tria.....
Quand un traité devient le bouc émissaire des maux politiques nationaux, mieux vaut tenter de le comprendre. Tel est le sel de ce récit, taraudé par cette question : où va donc la Hongrie, ce cœur baroque de la Mittel Europa, baignée par le majestueux Danube et la musique de Liszt, mais hantée par le dépeçage de son territoire à la suite du traité de Trianon, en 1921?
La réponse tient en une phrase : les Hongrois sont angoissés par leur disparition. Isolés du reste du continent par une langue hermétique, assommés par le rideau de fer qu’ils tentèrent en vain de soulever, ces bons vivants, heureux de se retrouver chaque été sur les rives du lac Balaton, sont minés par cette soif d’en finir avec ce passé si pesant.
Ce petit livre n’est pas un guide. C’est un décodeur. Il porte en lui cette fascinante déprime hongroise, mâtinée de moments de pur bonheur passés aux thermes de Buda ou au festival de Sziget. Avec une seule envie : nous faire comprendre et aimer ce pays trop caricaturé.
Un grand récit suivi d’entretiens avec Balázs Ablonczy (historien), János Lackfi (poète, écrivain et traducteur) et Soós Eszter Petronella (politologue).